Page 3 - « Ville-d'Orléans » - Ballon Monté
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L'article 2 du premier décret précise :
1. Le poids des lettres expédiées par les aérostats ne devra pas dépasser 4 grammes.
2. La taxe à percevoir pour le transport de ces lettres reste fixée à 20 centimes.
3. L'affranchissement au moyen de timbres-poste en est obligatoire.
Et précise en remarque que : les lettres fermées que le public entendra réserver pour être
acheminées par les ballons montés devront porter sur l'adresse la mention expresse : « par ballons
montés », etc.

     Il faut savoir que les premiers Ballons ne portaient pas de mention « par ballon monté », le
public n'étant pas encore informé des nouvelles dispositions prises pour la transmission du courrier.

L'article 3 du second décret précise le tarif des cartes-poste :
a) 10 centimes à destination de la France et de l'Algérie, et 20 centimes pour l'étranger.
b) L'affranchissement au moyen d'un timbre-poste en est obligatoire.

Les départs se font de jour comme de nuit, essuyant les tirs de barrage des troupes prussiennes.

BISMARCK est agacé par ces aéronefs qui glissent        dédaigneusement au-dessus

de sa tête et déclare que tout voyageur employant ce    moyen de transport et

tombant entres ses mains sera jugé par un conseil de    guerre, c'est-à-dire passé

par les armes.

Il s'adresse aussi au roi du fer allemand, Alfred       KRUPP, et lui demande

d'imaginer une arme spéciale contre ces ballons.        Celui-ci fabrique alors un

canon pivotant, monté sur un chariot, qui peut se       dresser verticalement et

atteindre, suivant l'inventeur, sa cible, à 2000 pieds  de haut. Mais ce canon ne

sera guère plus efficace que les fusils.

Le « Ville-d'Orléans »

    Ballon ainsi nommé suite à la victoire l'armée de la Loire lors de la bataille de Coulmiers et la
libération (temporaire) de la ville d'Orléans.

                              Pigeongramme historique : victoire de Coulmiers

Le jeudi 24 novembre 1870 (67ème jour du Siège) à 23:45 hrs depuis la gare du nord avec à son
bord l'aéronaute Paul ROLIER (ingénieur civil), comme passager Léonard BEZIERS (franc-tireur)
et six pigeons, le ballon s'élève dans le ciel. Le « Ville-d'Orléans » emporte quatre sacs de
correspondance pesant au total entre 230 et 250 kilos. Après un vol de 14:45 hrs, le lendemain il
arrive à Lifjeld (Montlid) en Norvège après avoir parcouru 1246 km (un record mondial de
distance).
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