Page 8 - « Ville-d'Orléans » - Ballon Monté
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L'émission dite du « Siège de Paris »
Suite à la proclamation de la république, les timbres-poste à l’effigie de Napoléon III doivent être
remplacés.
En procédant de la sorte, le nouveau régime en place cherche à effacer les traces de l'ancien et à
marquer la différence entre un Empire belliqueux et une France pacifique. Une campagne de
propagande destinée à marquer cette volonté de paix vis-à-vis des Prussiens, est d'ailleurs organisée
dans la presse étrangère.
Le fournisseur habituel de l’administration, Anatole HULOT est contacté le 8 septembre. Il reçoit
l'ordre de préparer des timbres à l'effigie de la République (au type Cérès de 1849). Le matériel
d'impression et les planches de 1849 et 1850 sont encore dans Paris et utilisables.
Le 11 octobre, trois vignettes (10, 20 et 40 centimes) identiques à celles de 1849 mais dentelées
furent émis par la Monnaie de Paris.
Ces trois valeurs ne couvrent pas tous les besoins, et ne sont pas disponibles dans un premier temps
en quantités suffisantes. Aussi les anciens timbres continuent à être utilisés, et certains seront même
réimprimés durant le siège.

                Courrier daté du 21 novembre 1870 à destination de Florensac (Hérault).
                Affranchissement avec un 20 centimes bleu du Siège de Paris (YT n°37).
Bureau de banlieue intra-muros
Les bureaux de banlieue intra-muros desservant les communes annexées à Paris en 1860 sont au
nombre de 16. Le cachet oblitérant dont ils usent est un losange de points, renfermant en son
milieu un numéro d'ordre en gros chiffres.
     L'encerclement de Paris s'effectue par le sud et le nord. Le 18 septembre 1870, l'armée
prussienne se cantonne entre 10 et 12 kilomètres autour de Paris.

                                              Dans le cas présent, il s'agit du numéro 2793 (Passy-les-
                                              Paris).
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