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Forum - Alsace (Philatélie locale) - Le service "Obernai"
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Sujet n° 2708
le 29/01/2022 # 23:10
par Webmaster
Administrateur
Portrait d'un immense artiste à la courte vie, principalement connu pour les décors d’assiettes dont celui d'Obernai.
HENRI LOUX (1873-1907)
Henri LOUX est né le 20 février 1873 à Auenheim, petit village à 30 km au nord de Strasbourg. En janvier 1875, la famille s’installe à Sessenheim, en raison de la nomination du père en tant qu’instituteur de cette commune. Le jeune Henri fréquente l’école du village, dans la classe dirigée par son père.
Souvent il profite des jours fériés pour rendre visite à son grand-père, grand cultivateur et charretier à Rountzenheim. Il se sent heureux dans ce milieu rural. Une passion pour la vie champêtre imprègne son cœur, ses pensées, à tel point qu’il envisage lui-même de devenir paysan. Mais ses parents n’ont pas les moyens de le diriger dans cette voie. Il désire que leur fils assure la continuité dans la lignée familiale, il doit s’orienter vers l’enseignement.
Henri et son frère aîné, Auguste, sont inscrits en 1884 au lycée protestant Jean Sturm à Strasbourg ; l’aîné est un élève studieux, il est pharmacien et meurt en 1897. Il en est tout autrement du cadet Henri. C’est un élève médiocre qui ne s’intéresse qu’au dessin et à la peinture. Une nouvelle vocation naît en lui ! Il émet le vœu de devenir artiste-peintre. Après des refus et des indignations, le père cède aux supplications de son fils.
Après l’avis favorable du professeur de dessin, Monsieur Edouard Weissandt, le jeune Henri obtient l’autorisation de suivre les cours du soir. En 1890, il s’inscrit à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Lors d’une exposition de travaux d’élèves en 1892, Henri Loux se fait remarquer et s’attire des éloges.
Par la suite, il saute le pas et s’inscrit à l’AKADEMIE DER BILDENDEN KUNST de Munich le 30 octobre 1893, il est l’élève du professeur Nikolaus Gysis, artiste-peintre de grande renommée, venu de Grèce.
Enrichi par l’enseignement reçu, Henri Loux revient définitivement en Alsace en 1897, avec le diplôme d’artiste-peintre. Ce titre ne lui rapporte pourtant rien, il faut travailler pour s’affirmer, se faire connaître et surtout pour vivre !
Henri Loux devient un grand voyageur. Sa prédilection pour la vie rurale le porte à sillonner les villages d’Alsace, à s’arrêter dans les fermes, au bord de la Moder, près de son village natal. Il observe les paysans qui amènent leurs chevaux au bord de la rivière.
Son regard s’arrête sur la gardienne d’oies et le berger qui, à cette époque, traversaient les rues du village. Tel un reporter-photographe, il fixe sur ses blocs de dessin, maintes scènes de la vie à la campagne. Evidemment, les nombreuses fêtes villageoises ne le laissent pas indifférent.
Henri Loux est conscient du fait que, seul, il n’arrive pas à percer. Très vite, il se joint à d’autres artistes, dans des associations et cercles qui se forment. C’est ainsi que nous le retrouvons dans les réunions du Cercle de St-Léonard, dans la propriété de Charles Spindler, le célèbre marqueteur. Il y rencontre, entre autres, Gustave Stoskopf, artiste-peintre, écrivain, auteur comique du « D’r Herr Maire », et Anselme Laugel, exploitant viticole, peintre et écrivain. Il participe aussi aux réunions du « Kunschthafe » (marmite artistique).
Ce cercle réunit régulièrement des artistes alsaciens au « Schlessel » (le petit château) ou au restaurant « La Maison Rouge » à Schiltigheim, le propriétaire de ces deux établissements étant Auguste Michel, le fabricant de foie gras. Pour chaque réunion du Kunschthafe, un artiste de l’assemblée était chargé d’élaborer la carte de menu : Henri Loux réalisa celle de la 24ème réunion du 3 novembre 1900.
Henri Loux est également membre fondateur de l’association des artistes strasbourgeois. Ces relations lui valent la commande de divers travaux d’illustrations : menus, étiquettes de vin …
Gustave Stoskopf lui vouait une grande admiration et lui prédisait un bel avenir. Ainsi Henri Loux réalise l’illustration du « Lustiger Führer durch Strasburg » (petit guide humoristique paru en 1895) de même que les vignettes des mois de l’année pour l’Almanach agricole et viticole qui seront reproduites jusqu’en 1939.
Il fait la connaissance de Léon Boll, viticulteur à Ribeauvillé, directeur du journal L’Alsace, qui le charge d’illustrer une petite brochure « Vins et Coteaux d’Alsace », distribuée aux visiteurs du stand de L’Alsace à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.
Henri Loux et son ami Wilhelm Scheuermann éditent les « Neue Elsässer Bilderbogen » (les nouvelles images alsaciennes) en 1903, malheureusement cette entreprise échoue en 1904.
Fin 1902, Henri Loux croit enfin avoir trouvé la fortune ! En effet, Paul Linder, de la Faïencerie de Sarreguemines, s’adresse à son ami Spindler pour lui commander un nouveau décor pour assiettes. Par manque de temps, Charles Spindler transmet la demande à Gustave Stoskopf ; bien qu’artiste-peintre, ce dernier n’est pas familier du travail méticuleux de décoration de vaisselle. Mais il a une solution : Henri Loux ; notre artiste envoie des modèles à Sarreguemines. Ceux-ci plaisent et un représentant de la manufacture le rencontre à Strasbourg, en novembre 1902.
Le projet de Loux est accepté. Il est invité à se rendre à Sarreguemines pour travailler sur place à la réalisation du décor. La mise au point des dessins n’était pas facile car il s’agissait des premiers objets de la Faïencerie aux décors composés de 8 couleurs différentes en plus du noir.
Au début, les faïences portaient au dos la marque « LOUX UTZSCHNEIDER CIE ». Des assiettes décoratives, des plats, différents pots, des carrelages déssinés par Loux apparurent sur le marché. Après avoir admiré le carrelage d’une villa à Obernai, un aubergiste de cette ville commande à la Faïencerie de Sarreguemines un service de table complet pour son restaurant. La manufacture fait une nouvelle fois appel à Loux pour compléter la série du décor. Dès lors, celui-ci obtient la dénomination « OBERNAI ». Il est inutile de rappeler le succès de ce décor ! Il est connu dans le monde entier. Partout où des alsaciens s’installent, le service de table « OBERNAI » leur rappelle la terre natale, les magnifiques costumes, les coutumes et les belles maisons à colombages de leurs ancêtres.
Les 3 noms : Sarreguemines, Loux et Obernai véhiculent à travers le monde des images inoubliables de l’Alsace.
La devise d’Henri Loux : « Tout à la plus haute gloire de l’Alsace » a bien guidé son œuvre.
Malheureusement, le père du décor Obernai n’a pas profité du succès de son décor. Les appointements de peintre-décorateur pour le temps passé à l’usine (6 mois et ensuite 4 mois) lui permettent juste de vivre à Sarreguemines.
Début 1906, la santé de Henri Loux décline, il est soigné à l’hôpital civil de Strasbourg. Il revient mourant chez sa mère qui le soigne avec amour et tendresse. Il croit en sa guérison et forge des rêves d’avenir en disant : « Dès que je serai remis, je ne vivrai plus que pour toi et pour l’art ! Je réaliserai des tableaux comme on n’en a pas encore vu. »
Finalement, la mort l’emporte au petit matin du 19 janvier 1907, à 1 mois de ses 34 ans. Sa mère prédisait : «Mon Henri ne sera célèbre que 50 ans après sa mort », elle avait raison.
Le décor Obernai est connu sur les 5 continents et mon but est la reconnaissance à sa juste valeur de l’œuvre de Henri Loux afin qu’il occupe la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art alsacien.
Henri et son frère aîné, Auguste, sont inscrits en 1884 au lycée protestant Jean Sturm à Strasbourg ; l’aîné est un élève studieux, il est pharmacien et meurt en 1897. Il en est tout autrement du cadet Henri. C’est un élève médiocre qui ne s’intéresse qu’au dessin et à la peinture. Une nouvelle vocation naît en lui ! Il émet le vœu de devenir artiste-peintre. Après des refus et des indignations, le père cède aux supplications de son fils.
Après l’avis favorable du professeur de dessin, Monsieur Edouard Weissandt, le jeune Henri obtient l’autorisation de suivre les cours du soir. En 1890, il s’inscrit à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Lors d’une exposition de travaux d’élèves en 1892, Henri Loux se fait remarquer et s’attire des éloges.
Par la suite, il saute le pas et s’inscrit à l’AKADEMIE DER BILDENDEN KUNST de Munich le 30 octobre 1893, il est l’élève du professeur Nikolaus Gysis, artiste-peintre de grande renommée, venu de Grèce.
Enrichi par l’enseignement reçu, Henri Loux revient définitivement en Alsace en 1897, avec le diplôme d’artiste-peintre. Ce titre ne lui rapporte pourtant rien, il faut travailler pour s’affirmer, se faire connaître et surtout pour vivre !
Henri Loux devient un grand voyageur. Sa prédilection pour la vie rurale le porte à sillonner les villages d’Alsace, à s’arrêter dans les fermes, au bord de la Moder, près de son village natal. Il observe les paysans qui amènent leurs chevaux au bord de la rivière.
Son regard s’arrête sur la gardienne d’oies et le berger qui, à cette époque, traversaient les rues du village. Tel un reporter-photographe, il fixe sur ses blocs de dessin, maintes scènes de la vie à la campagne. Evidemment, les nombreuses fêtes villageoises ne le laissent pas indifférent.
Henri Loux est conscient du fait que, seul, il n’arrive pas à percer. Très vite, il se joint à d’autres artistes, dans des associations et cercles qui se forment. C’est ainsi que nous le retrouvons dans les réunions du Cercle de St-Léonard, dans la propriété de Charles Spindler, le célèbre marqueteur. Il y rencontre, entre autres, Gustave Stoskopf, artiste-peintre, écrivain, auteur comique du « D’r Herr Maire », et Anselme Laugel, exploitant viticole, peintre et écrivain. Il participe aussi aux réunions du « Kunschthafe » (marmite artistique).
Ce cercle réunit régulièrement des artistes alsaciens au « Schlessel » (le petit château) ou au restaurant « La Maison Rouge » à Schiltigheim, le propriétaire de ces deux établissements étant Auguste Michel, le fabricant de foie gras. Pour chaque réunion du Kunschthafe, un artiste de l’assemblée était chargé d’élaborer la carte de menu : Henri Loux réalisa celle de la 24ème réunion du 3 novembre 1900.
Henri Loux est également membre fondateur de l’association des artistes strasbourgeois. Ces relations lui valent la commande de divers travaux d’illustrations : menus, étiquettes de vin …
Gustave Stoskopf lui vouait une grande admiration et lui prédisait un bel avenir. Ainsi Henri Loux réalise l’illustration du « Lustiger Führer durch Strasburg » (petit guide humoristique paru en 1895) de même que les vignettes des mois de l’année pour l’Almanach agricole et viticole qui seront reproduites jusqu’en 1939.
Il fait la connaissance de Léon Boll, viticulteur à Ribeauvillé, directeur du journal L’Alsace, qui le charge d’illustrer une petite brochure « Vins et Coteaux d’Alsace », distribuée aux visiteurs du stand de L’Alsace à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.
Henri Loux et son ami Wilhelm Scheuermann éditent les « Neue Elsässer Bilderbogen » (les nouvelles images alsaciennes) en 1903, malheureusement cette entreprise échoue en 1904.
Fin 1902, Henri Loux croit enfin avoir trouvé la fortune ! En effet, Paul Linder, de la Faïencerie de Sarreguemines, s’adresse à son ami Spindler pour lui commander un nouveau décor pour assiettes. Par manque de temps, Charles Spindler transmet la demande à Gustave Stoskopf ; bien qu’artiste-peintre, ce dernier n’est pas familier du travail méticuleux de décoration de vaisselle. Mais il a une solution : Henri Loux ; notre artiste envoie des modèles à Sarreguemines. Ceux-ci plaisent et un représentant de la manufacture le rencontre à Strasbourg, en novembre 1902.
Le projet de Loux est accepté. Il est invité à se rendre à Sarreguemines pour travailler sur place à la réalisation du décor. La mise au point des dessins n’était pas facile car il s’agissait des premiers objets de la Faïencerie aux décors composés de 8 couleurs différentes en plus du noir.
Au début, les faïences portaient au dos la marque « LOUX UTZSCHNEIDER CIE ». Des assiettes décoratives, des plats, différents pots, des carrelages déssinés par Loux apparurent sur le marché. Après avoir admiré le carrelage d’une villa à Obernai, un aubergiste de cette ville commande à la Faïencerie de Sarreguemines un service de table complet pour son restaurant. La manufacture fait une nouvelle fois appel à Loux pour compléter la série du décor. Dès lors, celui-ci obtient la dénomination « OBERNAI ». Il est inutile de rappeler le succès de ce décor ! Il est connu dans le monde entier. Partout où des alsaciens s’installent, le service de table « OBERNAI » leur rappelle la terre natale, les magnifiques costumes, les coutumes et les belles maisons à colombages de leurs ancêtres.
Les 3 noms : Sarreguemines, Loux et Obernai véhiculent à travers le monde des images inoubliables de l’Alsace.
La devise d’Henri Loux : « Tout à la plus haute gloire de l’Alsace » a bien guidé son œuvre.
Malheureusement, le père du décor Obernai n’a pas profité du succès de son décor. Les appointements de peintre-décorateur pour le temps passé à l’usine (6 mois et ensuite 4 mois) lui permettent juste de vivre à Sarreguemines.
Début 1906, la santé de Henri Loux décline, il est soigné à l’hôpital civil de Strasbourg. Il revient mourant chez sa mère qui le soigne avec amour et tendresse. Il croit en sa guérison et forge des rêves d’avenir en disant : « Dès que je serai remis, je ne vivrai plus que pour toi et pour l’art ! Je réaliserai des tableaux comme on n’en a pas encore vu. »
Finalement, la mort l’emporte au petit matin du 19 janvier 1907, à 1 mois de ses 34 ans. Sa mère prédisait : «Mon Henri ne sera célèbre que 50 ans après sa mort », elle avait raison.
Le décor Obernai est connu sur les 5 continents et mon but est la reconnaissance à sa juste valeur de l’œuvre de Henri Loux afin qu’il occupe la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art alsacien.
Porträt eines riesigen Künstlers mit einem kurzen Leben, der hauptsächlich für seine Tellerdekorationen bekannt ist, darunter auch die von Obernai.
HENRI LOUX (1873-1907)
Henri LOUX wurde am 20. Februar 1873 in Auenheim, einem kleinen Dorf 30 km nördlich von Straßburg, geboren. Im Januar 1875 zog die Familie nach Sessenheim, da der Vater zum Lehrer dieser Gemeinde ernannt wurde. Der junge Heinrich besucht die Dorfschule in der Klasse, die von seinem Vater geleitet wird.
Oft nutzt er die Feiertage, um seinen Großvater, einen Großbauern und Fuhrmann in Rountzenheim, zu besuchen. Er fühlt sich in dieser ländlichen Umgebung glücklich. Eine Leidenschaft für das Landleben durchdringt sein Herz und seine Gedanken, so dass er selbst darüber nachdenkt, Bauer zu werden. Seine Eltern haben jedoch nicht die Mittel, um ihn in diese Richtung zu lenken. Sie möchten, dass ihr Sohn die Kontinuität der Familienlinie sicherstellt, und er muss sich dem Lehrerberuf zuwenden.
Henri und sein älterer Bruder Auguste werden 1884 am protestantischen Gymnasium Jean Sturm in Straßburg eingeschrieben; der Ältere ist ein fleißiger Schüler, er wird Apotheker und stirbt 1897. Ganz anders verhält es sich mit dem jüngeren Sohn Henri. Er ist ein mittelmäßiger Schüler, der sich nur für Zeichnen und Malen interessiert. In ihm erwacht eine neue Berufung! Er äußert den Wunsch, Maler zu werden. Nach Ablehnung und Entrüstung gibt der Vater dem Flehen seines Sohnes nach.
Nach einem positiven Gutachten des Zeichenlehrers Edouard Weissandt erhält der junge Henri die Erlaubnis, Abendkurse zu besuchen. 1890 schrieb er sich an der Kunstgewerbeschule in Straßburg ein. Bei einer Ausstellung von Schülerarbeiten im Jahr 1892 fiel Henri Loux auf und erntete viel Lob.
Am 30. Oktober 1893 schrieb er sich an der AKADEMIE DER BILDENDEN KUNST in München ein. Er war Schüler von Professor Nikolaus Gysis, einem berühmten Maler aus Griechenland.
Durch seinen Unterricht bereichert, kehrte Henri Loux 1897 mit dem Diplom als Kunstmaler endgültig ins Elsass zurück. Dieser Titel brachte ihm jedoch nichts ein, denn er musste arbeiten, um sich zu behaupten, bekannt zu werden und vor allem, um zu leben!
Henri Loux wird ein großer Reisender. Seine Vorliebe für das Landleben brachte ihn dazu, durch die Dörfer des Elsass zu reisen und in den Bauernhöfen am Ufer der Moder in der Nähe seines Heimatdorfes Halt zu machen. Er beobachtet die Bauern, die ihre Pferde an das Flussufer bringen.
Sein Blick bleibt an der Gänsehirtin und dem Schäfer hängen, die zu dieser Zeit durch die Straßen des Dorfes gingen. Wie ein Fotoreporter hält er viele Szenen aus dem Landleben auf seinen Zeichenblöcken fest. Natürlich lassen ihn auch die zahlreichen Dorffeste nicht unberührt.
Henri Loux war sich bewusst, dass er alleine nicht den Durchbruch schaffen würde. Sehr schnell schloss er sich anderen Künstlern in den entstehenden Vereinen und Zirkeln an. So finden wir ihn bei den Treffen des Cercle de St-Léonard auf dem Anwesen von Charles Spindler, dem berühmten Marketender. Dort trifft er unter anderem Gustave Stoskopf, Kunstmaler, Schriftsteller und Komödienautor des "D'r Herr Maire", und Anselme Laugel, Weinbauer, Maler und Schriftsteller. Er nimmt auch an den Treffen des "Kunschthafe" (Kunsttopf) teil.
Dieser Kreis versammelte regelmäßig elsässische Künstler im "Schlessel" (kleines Schloss) oder im Restaurant "La Maison Rouge" in Schiltigheim. Der Besitzer dieser beiden Lokale war Auguste Michel, der Stopfleberfabrikant. Für jedes Treffen des Kunschthafe wurde ein Künstler aus der Versammlung mit der Gestaltung der Menükarte beauftragt: Henri Loux fertigte die Karte für das 24. Treffen am 3. November 1900 an.
Henri Loux war auch Gründungsmitglied der Straßburger Künstlervereinigung. Aufgrund dieser Beziehungen erhielt er Aufträge für verschiedene Illustrationsarbeiten: Speisekarten, Weinetiketten ...
Gustave Stoskopf bewunderte ihn sehr und sagte ihm eine gute Zukunft voraus. So schuf Henri Loux die Illustrationen für den "Lustiger Führer durch Strasburg" (ein kleiner humoristischer Führer, der 1895 erschien) sowie die Vignetten der Monate des Jahres für den Almanach agricole et viticole, die bis 1939 reproduziert wurden.
Er lernte Léon Boll, einen Winzer aus Ribeauvillé und Direktor der Zeitung L'Alsace, kennen, der ihn mit der Illustration einer kleinen Broschüre "Vins et Coteaux d'Alsace" beauftragte, die 1900 auf der Weltausstellung in Paris an die Besucher des Standes der Zeitung L'Alsace verteilt wurde.
Henri Loux und sein Freund Wilhelm Scheuermann gaben 1903 die "Neuen Elsässer Bilderbogen" heraus, leider scheiterte dieses Unternehmen 1904.
Ende 1902 glaubt Henri Loux, endlich sein Glück gefunden zu haben! Tatsächlich wendet sich Paul Linder von der Faïencerie de Sarreguemines an seinen Freund Spindler und bestellt bei ihm ein neues Dekor für Teller. Aus Zeitmangel leitet Charles Spindler die Anfrage an Gustave Stoskopf weiter; obwohl er Maler ist, ist dieser nicht mit der akribischen Arbeit des Dekorierens von Geschirr vertraut. Aber er hat eine Lösung: Henri Loux; unser Künstler schickt Modelle nach Sarreguemines. Diese gefielen ihm und ein Vertreter der Manufaktur traf ihn im November 1902 in Straßburg.
Loux' Entwurf wird angenommen. Er wurde eingeladen, nach Sarreguemines zu reisen, um vor Ort an der Herstellung des Dekors zu arbeiten. Die Ausarbeitung der Entwürfe war nicht einfach, da es sich um die ersten Objekte der Faïencerie mit Dekoren handelte, die neben Schwarz aus acht verschiedenen Farben bestanden.
Zu Beginn trugen die Fayencen auf der Rückseite die Marke "LOUX UTZSCHNEIDER CIE". Es kamen dekorative Teller, Schüsseln, verschiedene Töpfe und von Loux entworfene Kacheln auf den Markt. Nachdem ein Gastwirt in Obernai die Fliesen in einer Villa bewundert hatte, bestellte er bei der Faïencerie de Sarreguemines ein komplettes Tafelservice für sein Restaurant. Die Manufaktur wendet sich erneut an Loux, um die Serie des Dekors zu vervollständigen. Von da an erhielt dieses die Bezeichnung "OBERNAI". Es ist überflüssig, auf den Erfolg dieses Dekors hinzuweisen! Es ist in der ganzen Welt bekannt. Überall, wo sich Elsässer niederlassen, erinnert sie das Tafelservice "OBERNAI" an die Heimat, die wunderschönen Trachten, die Bräuche und die schönen Fachwerkhäuser ihrer Vorfahren.
Die drei Namen: Sarreguemines, Loux und Obernai tragen unvergessliche Bilder des Elsass in die Welt hinaus.
Das Motto von Henri Loux: "Alles zum höchsten Ruhm des Elsass" hat sein Werk gut geleitet.
Leider profitierte der Vater des Obernai-Dekors nicht vom Erfolg seines Dekors. Die Bezüge als Dekorationsmaler für die Zeit, die er in der Fabrik verbrachte (6 Monate und später 4 Monate), erlaubten ihm gerade, in Sarreguemines zu leben.
Anfang 1906 verschlechtert sich Henri Loux' Gesundheit und er wird im zivilen Krankenhaus in Straßburg behandelt. Er kehrt sterbend zu seiner Mutter zurück, die ihn mit Liebe und Zärtlichkeit pflegt. Er glaubt an seine Genesung und schmiedet Zukunftsträume, indem er sagt: "Sobald ich wieder gesund bin, werde ich nur noch für dich und für die Kunst leben! Ich werde Bilder malen, wie man sie noch nicht gesehen hat".
Schließlich raffte ihn der Tod in den frühen Morgenstunden des 19. Januar 1907 dahin, einen Monat vor seinem 34. Geburtstag. Seine Mutter prophezeite: "Mein Henri wird erst 50 Jahre nach seinem Tod berühmt werden", und sie hatte Recht.
Das Dekor Obernai ist auf allen fünf Kontinenten bekannt und mein Ziel ist es, das Werk von Henri Loux gebührend zu würdigen, damit er den Platz in der elsässischen Kunstgeschichte einnimmt, den er verdient.
Portrait of an immense artist with a short life, mainly known for the decorations of plates of which that of Obernai.
HENRI LOUX (1873-1907)
Henri LOUX was born on February 20th, 1873, in Auenheim, a small village 30 km north of Strasbourg. In January 1875, the family moved to Sessenheim, because of the father's appointment as a teacher in this commune. The young Henri attended the village school, in the class directed by his father.
He often took advantage of holidays to visit his grandfather, a large farmer and cart driver in Rountzenheim. He felt happy in this rural environment. A passion for country life permeates his heart and his thoughts, so much so that he himself considers becoming a farmer. But his parents did not have the means to guide him in this direction. He wanted their son to ensure the continuity of the family lineage, and he had to go into teaching.
Henri and his older brother, Auguste, were enrolled in 1884 at the Protestant high school Jean Sturm in Strasbourg; the older one was a studious student, he was a pharmacist and died in 1897. It is quite different for the younger Henri. He was a mediocre student who was only interested in drawing and painting. A new vocation was born in him! He vowed to become a painter. After many refusals and indignations, the father gives in to his son's pleas.
After the favorable opinion of the drawing teacher, Mr. Edouard Weissandt, the young Henri obtains the authorization to follow the evening classes. In 1890, he enrolled at the School of Decorative Arts in Strasbourg. During an exhibition of his students' work in 1892, Henri Loux was noticed and praised.
He then took the plunge and enrolled at the AKADEMIE DER BILDENDEN KUNST in Munich on October 30th, 1893. He was a student of Professor Nikolaus Gysis, a renowned painter from Greece.
Enriched by the teaching he received, Henri Loux returned to Alsace in 1897, with a painter's diploma. However, this title did not bring him anything, he had to work to assert himself, to make himself known and especially to live!
Henri Loux became a great traveler. His predilection for rural life led him to criss-cross the villages of Alsace, to stop in the farms, on the banks of the Moder, near his native village. He observes the farmers who bring their horses to the river bank.
His gaze stops on the goose keeper and the shepherd who, at that time, were crossing the streets of the village. Like a reporter-photographer, he fixes on his drawing pads, many scenes of the life in the countryside. Obviously, the numerous village festivals did not leave him indifferent.
Henri Loux was aware that he could not break through alone. Very quickly, he joins other artists, in associations and circles which are formed. This is how we find him in the meetings of the Cercle de St-Léonard, in the property of Charles Spindler, the famous marker. There he met, among others, Gustave Stoskopf, painter, writer and comic author of "D'r Herr Maire", and Anselme Laugel, wine grower, painter and writer. He also took part in the meetings of the "Kunschthafe" (artistic pot).
This circle regularly gathered Alsatian artists at the "Schlessel" (the little castle) or at the restaurant "La Maison Rouge" in Schiltigheim, the owner of these two establishments being Auguste Michel, the foie gras manufacturer. For each meeting of the Kunschthafe, an artist of the assembly was in charge of elaborating the menu: Henri Loux realized the one of the 24th meeting of November 3rd, 1900.
Henri Loux was also a founding member of the Strasbourg Artists Association. These relations earned him the commission of various illustration works: menus, wine labels...
Gustave Stoskopf had great admiration for him and predicted a bright future. Thus Henri Loux realized the illustration of the "Lustiger Führer durch Strasburg" (small humorous guide published in 1895) as well as the vignettes of the months of the year for the agricultural and viticultural Almanach which will be reproduced until 1939.
He met Léon Boll, winegrower in Ribeauvillé, director of the newspaper L'Alsace, who asked him to illustrate a small brochure "Vins et Coteaux d'Alsace", distributed to the visitors of the stand of L'Alsace at the Universal Exhibition in Paris in 1900.
Henri Loux and his friend Wilhelm Scheuermann published the "Neue Elsässer Bilderbogen" (New Alsatian Pictures) in 1903, but unfortunately this enterprise failed in 1904.
At the end of 1902, Henri Loux believes he has finally found his fortune! Indeed, Paul Linder, from the Faïencerie de Sarreguemines, asks his friend Spindler to order a new plate decoration. Due to lack of time, Charles Spindler passes the request on to Gustave Stoskopf; although he is a painter, he is not familiar with the meticulous work of decorating dishes. But he has a solution: Henri Loux; our artist sends models to Sarreguemines. These models were well received and a representative of the factory met him in Strasbourg in November 1902.
The project of Loux is accepted. He was invited to go to Sarreguemines to work on the decor. The development of the drawings was not easy because it was the first objects of the Faïencerie with decorations composed of 8 different colors in addition to black.
At the beginning, the earthenware was marked "LOUX UTZSCHNEIDER CIE" on the back. Decorative plates, dishes, various pots and tiles designed by Loux appeared on the market. After having admired the tiles of a villa in Obernai, an innkeeper of this city orders from the Faïencerie de Sarreguemines a complete table service for his restaurant. The factory once again called on Loux to complete the series of the decoration. From then on, this one obtains the denomination "OBERNAI". It is useless to recall the success of this decoration! It is known throughout the world. Wherever Alsatians settle, the "OBERNAI" dinner service reminds them of their native land, the beautiful costumes, the customs and the beautiful half-timbered houses of their ancestors.
The 3 names: Sarreguemines, Loux and Obernai convey unforgettable images of Alsace throughout the world.
Henri Loux's motto: "Everything for the highest glory of Alsace" has guided his work well.
Unfortunately, the father of the Obernai decor did not profit from the success of his decor. The painter-decorator's wages for the time spent at the factory (6 months and then 4 months) only allowed him to live in Sarreguemines.
At the beginning of 1906, Henri Loux's health declined and he was treated at the civil hospital in Strasbourg. He returned to his mother's home dying and she took care of him with love and tenderness. He believes in his recovery and dreams of the future, saying: "As soon as I am well, I will live only for you and for art! I will make paintings like none have ever seen before."
Finally, death took him in the early morning of January 19th, 1907, 1 month shy of his 34th birthday. His mother predicted: "My Henri will only be famous 50 years after his death", she was right.
The Obernai decor is known on the 5 continents and my goal is the recognition of the work of Henri Loux so that it occupies the place it deserves in the history of Alsatian art.
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